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Cette période de bouleversements sociaux liés à la pandémie de COVID-19 a placé plusieurs travailleurs en mode de télétravail bien malgré eux. En même temps, les employeurs ont dû mettre en place des mesures pour assurer le bien-être des travailleurs et la continuation de la bonne marche de l'entreprise. Comment pouvons-nous mieux nous adapter à cette nouvelle réalité?

– TABLE DES MATIÈRES –

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Pourquoi

Pourquoi une chronique sur le télétravail?

Le choix du titre de cette chronique s’est fait aisément : cette pandémie qui nous a frappés de plein fouet en a plongé plusieurs « dans le bain ». Selon le site Web expressions-francaises.fr, « Être dans le bain » signifie « se trouver dans une situation délicate » ou « être pleinement engagé dans une situation ». On peut certainement appliquer une de ces deux significations au télétravail, surtout dans un contexte de distanciation physique où plusieurs personnes se sont retrouvées, bon gré mal gré, sans préparation d’aucune sorte, à devoir travailler de chez‑elles. Et je dois avouer que « travailler dans le bain » est une représentation du télétravail qui me plaît…

 

Mais pourquoi une chronique sur le télétravail alors qu’il existe déjà tant d’écrits sur le sujet? Bien justement, il y a beaucoup de textes où des experts abordent le télétravail sous plusieurs aspects différents, mais peu qui offrent au lecteur l'occasion de partager son expérience concrète avec ses semblables. Nous devons aménager des espaces d’échange qui permettent de trouver des façons à la fois pour les télétravailleurs et les dirigeants d’entreprise de trouver des pistes de solution aux nombreux défis soulevés par ce mode de fonctionnement. Après tout, les employeurs ont été pris de court dans tout ça, et ils sont tous aussi désireux que leurs employés de rendre ce nouveau mode de travail harmonieux et profitable pour tous.

 

Pourquoi une chronique sur le télétravail maintenant, alors qu’on se prépare à la réouverture des lieux de travail et que les employés vont réintégrer le « bercail »? Parce qu’ils ne vont pas tous le faire, justement : une certaine partie des « migrants » vont le demeurer. Plusieurs entreprises vont instaurer le télétravail de façon permanente pour au moins une partie de leurs effectifs ou peut-être même sur une base rotative. Et pourquoi? Parce que le télétravail représente de nombreux avantages pour les employeurs, s’il est bien géré, évidemment. 

« Les changements dans le mode de travail de plusieurs personnes représentent une occasion d’explorer de nouvelles méthodes. »

Carolynn Brousseau, fondatrice de la Clinique virtuelle

Il ne faut pas oublier que ceux qui vont retourner sur les lieux de travail de l’entreprise devront subir un autre ajustement. Peut-on dire que cette réintégration a été ou sera bien planifiée? L’avenir le dira, mais, comme il s’agit encore ici d’une première, on peut imaginer que les entreprises devront faire face à d’autres imprévus et se dépêcher de mettre des mesures en place au risque de perdre ou de s’aliéner de bonnes ressources humaines.

Quoi qu’il en soit, même si l’expérience du télétravail n’a pas été bonne pour tous, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Il faut plutôt en tirer les leçons nécessaires à son amélioration. Aujourd’hui une pandémie, demain une crise environnementale? Travaillons donc à mettre en place les procédures pour un télétravail harmonieux dans le futur. 

L’intention de cette chronique est de couvrir plusieurs des sujets mentionnés, et bien d’autres, et d’offrir un espace public d’échange où les employeurs et les employés peuvent soumettre leurs idées, suggestions et même leurs questions aux lecteurs de cette chronique. 

Voici déjà quelques commentaires glanés dans l’entourage du Nénuphar en ce qui a trait à l’aménagement spatial et à l’ergonomie du poste de travail qui feront partie du prochain article.
 

ESPACE

Bruno : Mon appartement est tellement petit que j’ai toujours l’ordinateur dans la face. J’ai l’impression de vivre avec mon travail. Je n’ai pas d’endroit où m’échapper.

ERGONOMIE

Francine : Une bonne chaise de bureau, cela m’aurait grandement soulagé.

COHABITATION

Gabrielle : J’ai dû en même temps transformer ma maison en garderie et en lieu de travail et ça a créé quelques moments cocasses, mais j’ai fini par y arriver.

ERGONOMIE

Diane : J’ai développé des problèmes avec mes mains et avec mes nerfs parce que je n’étais pas bien installée au début. Aussi, il fallait que j’installe un moniteur supplémen-taire et la façon dont je les avais d’abord positionnés faisait que je regardais trop à gauche ou trop à droite. J’ai procédé par tâtonnement pour trouver la meilleure position pour mon cou.

ERGONOMIE

Sylvie : Ça ne m’a pas pris beaucoup de temps pour comprendre que je ne pourrais pas travailler longtemps avec le portable prêté par ma compagnie. Pour éviter les problèmes de dos, de poignets et d’épaules, on m’a conseillé d’ajouter un écran qui serait à la hauteur de mes yeux ou de placer le portable plus haut et d’utiliser un autre clavier.

ERGONOMIE

Sylvain : Je viens de recevoir ma chaise ergonomique, quel bonheur! Ma compagnie nous a fait parvenir un mini catalogue dans lequel choisir la chaise qui nous convenait parmi quatre modèles et deux couleurs. Ma patronne s’en était procuré une auparavant, à ses frais, avant la mise en place du programme. C’est tellement important pour minimiser les problèmes de dos, je suis content de cette initiative de la part de mon employeur.

COMMENTAIRE

A.D. : Excellente initiative Jacinthe, merci de nous accorder un espace d'échanges pour améliorer et faire avancer le monde du travail de demain. « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. » – Gandhi

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Ergonomie

Ergonomie du poste de travail

Cela fait déjà quelques mois que vous travaillez de la maison et vous avez sûrement déjà réglé un certain nombre de problèmes liés à votre installation de travail. 

Mais attention : Il semble y avoir une subtile différence entre « travailler de la maison » et « travailler à la maison ». Le premier implique qu’il y a eu un plan préétabli pour l’installation d’un poste de travail à distance avec tout l’équipement nécessaire pour atteindre un maximum de productivité et le deuxième suggère un arrangement provisoire, c’est-à-dire pour une courte période. Vous pouvez me corriger, mais je dirais que dans le cas des gens qui sont passés des locaux de leur entreprise à leur foyer au début de la pandémie, cela a été fait « en catastrophe », sans aucune planification. 

Or, cette courte période s’est prolongée et l’arrangement risque d’être beaucoup moins provisoire qu’on ne le croyait. Est-ce qu’on a commencé à examiner les besoins à long terme du travail de la maison pour autant? Pas toujours. Essayons de voir comment on peut améliorer la situation.

Vous avez certainement constaté par vous-mêmes qu’on ne peut travailler à long terme sur la table de cuisine, celle du salon ou dans la chambre à coucher. Et si vous n’avez pas encore compris certains signaux de votre corps, voici un petit guide très, mais alors très élémentaire :
 

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Ce petit tableau est succinct, mais il existe de nombreuses ressources sur la bonne posture à adopter pour éviter certaines blessures. Nous vous en offrons quelques-unes au bas de cet article.

À défaut d’avoir tout l’équipement nécessaire à une bonne posture : une table de la bonne hauteur, un repose-pieds, un repose-poignets, un support à moniteur, une chaise adaptée, etc., on peut se servir du système D (le système débrouille) à condition de connaître les principes de base. Et ces principes pour avoir une bonne ergonomie au travail, on les retrouve dans les ressources citées ci-dessous. 

Aménagement spatial

Pour installer cet équipement, on doit privilégier une pièce fermée ou, si cela n’est pas possible, un endroit qui favorise la tranquillité et la concentration. Encore une fois, utilisez votre débrouillardise pour réorganiser la pièce et dresser des barrières physiques. Appelez ça votre « nid de travail ». Lorsque vous avez entouré votre nid de paravents ou de rideaux, il ne faut pas oublier de définir certaines règles avec les autres occupants de votre logement, par exemple, quand vous êtes dans « votre espace », vous ne devez pas être dérangé. Bonne chance avec ça!

Dans l’organisation de votre espace de travail, voyez à profiter au maximum de l’éclairage naturel et de vous doter d’un bon éclairage d’appoint. 

Enfin, assurez-vous de posséder des espaces de rangement pour vos dossiers et autres documents, et de garder le tout en ordre. Cela vous permettra de gagner du temps et d’être mieux concentré. 

Vous trouverez plusieurs idées intéressantes pour aménager votre coin de travail dans Google images avec des termes comme « espace de travail », « maison et télétravail ».

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Prévenir l’ankylose


Dans un environnement de bureau, nous avons plusieurs occasions de bouger : aller chercher des documents à l’imprimante ou au télécopieur partagé, se rendre au distributeur d’eau, rencontrer un ou une collègue dont le bureau est éloigné du nôtre ou à un autre étage, etc. Comme ces occasions sont limitées dans les conditions de télétravail, il faut s’efforcer de se programmer des pauses, des exercices et des déplacements dans son horaire, au risque de finir par souffrir d’inconfort et du stress lié aux troubles musculosquelettiques.

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Dans le prochain article, nous aborderons les difficultés liées aux communications avec les collègues, les employeurs et les employés. Voici quelques commentaires de lecteurs sur ce sujet. N’hésitez pas à nous faire part de vos expériences par le biais du formulaire au bas de cette page.

DISPONIBILITÉ

Nouari Naghmouchi : À distance, il est plus difficile de connaître la disponibilité de ses collègues. Si la plupart des outils de communication actuels permettent d’afficher des « statuts » de connexion (en ligne, inactif…), encore faut-il les tenir à jour. Définissez des horaires clairs et prévenez les autres lorsque vous allez manger ou lorsque vous faites une pause. Vous gagnerez en efficacité et en concentration, et vous éviterez ainsi les reproches sur votre manque de réactivité.

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PRODUCTIVITÉ

Stéphane : Tout semble prendre plus de temps à distance quand on doit travailler sur des projets communs. Alors que ça prendrait quelques minutes de conversation en personne, les va-et-vient de courriels pour effectuer un travail peuvent s’étirer sur plusieurs jours. C’est frustrant!

TRANSMISSION DES SAVOIRS

Sophie : La diminution des communications entre les employés de mon entreprise qui travaillent de chez eux semble avoir un impact négatif sur la transmission des savoirs et le développement des compétences organisationnelles. Je cherche des moyens de compenser cette lacune.

Les visioconférences

Les visioconférences

Que vous ayez déjà été en situation de télétravail ou que vous soyez un nouveau membre de cette cohorte issue de la pandémie actuelle, vous êtes en mesure de constater l’évolution des communications dans le monde du travail à distance. La visioconférence s’est rapidement imposée comme solution aux réunions à distance.

La visiophonie n’est pas chose nouvelle. En effet, il existe des outils de visioconférence ou de vidéoconférence depuis le début des années 60, mais la nécessité étant la mère de l’invention, sa technologie s’est grandement développée au cours des dernières années et, avec la crise de la COVID-19¹ et le confinement forcé qui s’en est ensuivi, le nombre de logiciels et de plateformes s’est multiplié.

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Le logiciel Skype,
une messagerie « maison » qui nécessitait
une inscription préalable a connu son heure de
gloire chez les individus désireux d’échanger avec des
membres de la famille ou des amis éloignés. Sa version
mieux outillée pour les entreprises, Skype Entreprise, a été
abandonnée par Microsoft au profit de Microsoft Teams. Déjà,
Facebook Messenger, WhatsApp, FaceTime, et j’en passe, ont
beaucoup d’adeptes chez monsieur et madame Tout-le-Monde.
Chaque développeur essaie de damer le pion aux autres afin de
prendre une part plus importante du marché en ajoutant des
fonctions utiles ou conviviales… qui sont rapidement reprises
par la concurrence, par exemple, Google Duo, une application
mobile de messagerie instantanée qui a remplacé Google
Hangouts
qui lui-même était un amalgame de
Google Talk, Google Messenger
et Hangouts.

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Parmi les autres
applications de communication
collaborative, on trouve Slack, qui facilite
les échanges en permettant d’organiser les
sujets de discussion en canaux (ou branches),
Zoom, un des premiers à offrir l’affichage des
caméras d’un grand nombre de participants (que
les concurrents se sont empressés d’égaler ou de
surpasser cette option), et Google Meet, une version
de Google Duo axée sur les besoins des entreprises.
On peut mentionner d’autres applications comme
Visio4you, BlueJeans Meetings, Zoho Meeting,
Cisco WebEx, Join.Me. Plusieurs développeurs
offrent des versions gratuites avec leurs outils
payants, ces versions étant limitées soient
en fonctionnalités ou en temps de
connexion.

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Plus besoin de faire l’éloge de la visioconférence, les gains de temps (déplacements inutiles) et d’espace (pas besoin de salle de conférence) sont suffisants pour agréer qu’il s’agit d’un outil de communication formidable. D’un autre côté, seul devant son écran d’ordinateur, on peut ressentir un manque de contact humain et trouver difficile d’analyser le langage corporel des interlocuteurs, surtout que le manque d’habitude en rend plusieurs nerveux et guindés. Aussi, il y a les problèmes techniques qui peuvent survenir, qu’ils soient de nature matérielle ou logicielle, ou encore causés par une mauvaise connexion Internet ou une panne. L’aspect audio est aussi très important et, pour pallier la mauvaise qualité du son, il est recommandé de limiter les bruits ambiants, d’utiliser un casque d’écoute muni d'un micro (pas trop près de la bouche) ou encore un Jabra (microphone avec haut-parleur intégré qui atténue l’écho et le bruit). 

La nétiquette des visioconférences

La nétiquette, un mot-valise formé de net et étiquette, regroupe les conventions de bienséance liées aux échanges en ligne. Voici quelques règles d’or à respecter pour donner une image professionnelle et aussi faire en sorte que tous les participants se sentent à l’aise :

  1. Portez une tenue professionnelle. Oui, le télétravail signifie que l’on peut demeurer en pyjama toute la journée, mais lors des rencontres, habillez-vous comme s’il s’agissait d’une rencontre en personne et soignez votre apparence. N’oubliez pas d’enfiler des pantalons ou une jupe… on ne sait jamais quand vous aurez à vous lever pour une urgence. 
     

  2. Assurez-vous que l’environnement est adéquat (pas de téléviseur allumé ou de piles de journaux ou de vaisselle sale dans le champ de vision) et qu'il comporte un éclairage approprié, c’est-à-dire une bonne source de lumière, devant vous. Pourquoi devant? Parce que si elle est derrière vous, vos interlocuteurs ne verront qu’une silhouette et si elle est sur un côté, l’autre côté de votre visage apparaîtra dans le noir. Ou alors deux lampes, une de chaque côté. 
     

  3. Soyez « présent »! En visioconférence, votre visage est toujours visible de tous les participants et, si vous jouez aux cartes ou consultez vos courriels, vos yeux vous trahiront. On saura que vous êtes distrait et ça, c’est un grave manque de respect.
     

  4. Avisez votre entourage que vous ne devez pas être dérangé durant la rencontre en ligne et voyez à ce que votre animal domestique ne se trouve pas dans la même pièce. S’il vient vous cajoler, oui, c’est bien mignon et cela fera sourire, mais c’est une coupure dans la conversation et finalement, ce n'est pas très professionnel. On parle bien de réunions d’entreprise après tout. 
     

  5. Gardez votre micro fermé en tout temps pour limiter le bruit ambiant, sauf lors de vos interventions, et tentez de regarder la caméra lorsque vous parlez. Dans le futur, on imagine des caméras intégrées dans les écrans, pour pouvoir regarder ses interlocuteurs dans les yeux.

Le mois prochain, nous aborderons la question de la productivité dans un contexte de télétravail. Voilà qui plaira aux dirigeants d’entreprise! N’hésitez pas à nous envoyer vos commentaires sur le sujet. Voici ce qu’en dit un lecteur :

PRODUCTIVITÉ

Marc : Il faut être patient. La façon d’accomplir les tâches est différente et prend souvent plus de temps qu’avant, mais on finit par y arriver. Comme je ne peux consulter les horaires de mes collègues, certains dossiers où il y a beaucoup d’intermédiaires sont plus longs à traiter qu’auparavant, par conséquent, la productivité est différente. Mais c’est plus stressant, lorsque les délais sont serrés.

¹ Puisqu’il s’agit d’un acronyme (de l’anglais coronavirus disease), on écrit COVID en majuscule et, selon la règle concernant le genre des acronymes, COVID est féminin. (Source : L’Académie française rappelle que COVID est féminin et non masculin, Radio-Canada.

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Télétravail et productivité

Télétravail et productivité

On pourrait croire que le télétravail entraîne une baisse de productivité. Ça, c’est si on écoute le proverbe « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. » Pourtant, certaines études prouvent le contraire. En effet, si on offre à une personne les moyens de maximiser sa productivité et, au bout du compte, de profiter d’avoir plus de temps libre, elle ne peut que s’en réjouir et tout le monde y gagne.

 

Pour cela, l’employeur, le gestionnaire des ressources humaines ou le chef d’équipe doit s’assurer de procurer aux employés :

  • un plan d’action précis pour réaliser les tâches à accomplir;

  • des délais clairs pour chaque tâche de façon à permettre d’établir les priorités;

  • des outils d’organisation et de gestion du temps;

  • un suivi régulier des résultats obtenus;

  • des raisons d’être motivé, soit par de la rétroaction positive ou des promotions;

  • des conseils pour prendre soin de leur santé physique et mentale;

  • des canaux de communication favorisant les commentaires et suggestions;

  • des activités de consolidation de l’esprit d’équipe avec les collègues ou les autres employés de l’entreprise.

 

Loin de vous en vouloir si vous vérifiez régulièrement auprès de vos employés s’ils ont tout ce dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches et si leur environnement est sécuritaire, ceux-ci se sentiront réconfortés de l’attention que vous leur portez. Mais si vous présumez que tout va bien et ne vous donnez pas la peine de communiquer avec eux, à intervalles réguliers, pour leur faire savoir qu’ils sont votre priorité, il peut en résulter une dégradation importante de leurs conditions de travail.

 

C’est aussi du devoir de l’employé de rapporter tout problème de fonctionnement qui nuit à sa productivité. Au-delà du manque à gagner pour l’employeur, lorsqu’on laisse aller les choses, ce qui ne semblait qu’un petit problème au départ peut causer un stress difficile à gérer et éventuellement des problèmes de santé mentale. Et là, on embarque dans un cercle vicieux, car une bonne santé mentale chez les employés est déterminante pour assurer une bonne productivité. N’oubliez pas que l’on ne parle plus de télétravail temporaire! Sortez de l’esprit d’hôtel et installez-vous pour du long terme!

 

En ce qui a trait aux activités de consolidation de l’esprit d’équipe, elles deviennent plus importantes encore dans le cadre du télétravail et de la perte de contacts humains qui s’ensuit. Il ne suffit pas d’organiser des rencontres en visiophonie avec les collègues ou les membres de l’équipe, mais bien de faire en sorte que les employés se sentent connectés.

 

On trouve en ligne plusieurs de ces activités, dont celles proposées par Les experts en consolidation d'équipe à Montréal, Ottawa et Québec   : La Course folle virtuelle, inspirée de la série télévisée The Amazing Race, et Pub Quiz Mondial, une version d’un jeu-questionnaire classique.

 

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Au début de cet article, nous citions des études qui prouvent qu’il y a une hausse générale de productivité. Ces mêmes études mentionnent que l’un des défis du télétravail est d’être capable de rester concentré malgré les distractions à la maison. Et, comme on le sait, les distractions contribuent à la procrastination.

 

Que faire pour diminuer les distractions et contrer la procrastination?

  • Refuser de prendre des appels téléphoniques ou visiophoniques qui n’ont pas été préalablement inscrits à l’horaire.

  • S’efforcer d’être plus « présent » pendant le temps de travail et pour cela, lorsqu’ils ne sont pas nécessaires en tout temps, remiser temporairement les outils de messagerie et de courriel.

  • Informer les amis et la famille, dont les membres de la maisonnée, que ce n’est pas parce que vous travaillez de la maison que vous êtes pour autant « disponible ».

  • Utiliser la règle des 5 secondes de Mel Robbins (auteure et conférencière spécialiste en motivation) qui conseille de compter à rebours de cinq à zéro afin de se mettre physiquement en action au moment où on prononce le « zéro » et ceci, en visualisant le lancement d’une fusée.

  • Se servir d’un chronomètre pour s’efforcer de se concentrer sur une tâche pendant 25 minutes, puis s’accorder une pause de 5 minutes. Cette méthode très simple s’appelle la méthode Pomodoro qui en italien, est le nom du petit minuteur de cuisine. Il y a plusieurs sites Web de minuteurs « pomodoro » ou « tomato » en français et en anglais (entre autres), dont un où on peut même programmer une séquence (25-5-25-5-25-10).

 

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PRODUCTIVITÉ

Pauline : « Les employés de mon équipe m’ont confié qu’ils étaient beaucoup moins dérangés à la maison et, par le fait même, pouvaient rester concentrés sur les tâches à accomplir plus longtemps. »

PRODUCTIVITÉ

Nouari Naghmouchi : « Une liste claire de tâches à accomplir vous aidera aussi à gérer votre temps et à rester productif. »

Le mois prochain, nous parlerons de vos situations difficiles, de vos bêtes noires, celles dont vous nous aurez fait part d’ici le 15 novembre 2020.

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Le maintien

Le maintien d’un juste équilibre

Au début de la pandémie, plusieurs se sont retrouvés dans le bain du télétravail et s’en sont accommodés en se disant que c’était une situation à endurer temporairement. Cela fera bientôt un an et il est difficile de savoir quand un retour dans les locaux de l’entreprise sera envisageable ou même souhaitable.

En effet, il y a deux mois à peine, les épidémiologistes (qui me semblent parfois – pardonnez-moi – nager dans la « modélisation ») prévoyaient que la COVID-19 continuerait de représenter un danger pour la santé publique même si un vaccin était découvert. On parle de troisième vague, de phénomènes de super-propagation… bref, sans vouloir me faire le colporteur de mauvaises nouvelles, dans tous ces scénarios, le télétravail (là où il est possible) perdure. 

 

Or, on peut endurer certaines situations désagréables pendant une période de temps… surtout si on a l’espoir d’un changement, mais lorsque le bât blesse trop longtemps au même endroit, les plaies s’aggravent et s’enveniment.

Parlons-en donc des plaies ou des bêtes noires dont nous vous avons demandé de nous parler le mois dernier. Nous avions alors commencé à trouver des solutions au besoin de connexion entre les employés. Suite à nos échanges avec vous, par courriel et sur les médias sociaux, nous croyons pouvoir mieux cerner le problème : ce n’est pas tant le besoin de connexion entre les employés que le besoin de connexion tout court, et ce, dans un contexte où il y a un juste équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Cet équilibre ne signifie pas qu’il faille consacrer un temps égal entre les deux, mais plutôt que chacun puisse se vivre harmonieusement sans se sentir en conflit avec l’autre. Plus difficile à faire qu’à dire lorsqu’on travaille et que l'on vit entre les mêmes murs. Pour conserver cet équilibre, il faut maximiser les avantages du télétravail et compenser ses désavantages. Commençons par un des plus importants avantages… et son pendant négatif.

Suppression des déplacements pour se rendre au lieu de travail 

 

Avantages :

Désavantages :

Solutions :

- diminution du stress causé par les embouteillages

- économie de temps

- emploi du temps ainsi gagné en temps de travail
- absence de coupure entre la maison et le travail

- utilisation des principes de l’horaire flexible
- techniques de déconnexion

L’avantage de travailler à partir de son domicile vient avec un inconvénient : la disparition des frontières entre le temps de travail et le temps personnel et familial. De plus, si on a des enfants qui sont en télé-enseignement ou un membre de la famille qui présente des symptômes de la COVID-19 et qui doit demeurer à la maison, il devient difficile de travailler sans interruption et surtout de rester suffisamment concentré pour être productif. Il peut alors être facile de succomber à la culpabilité et de travailler de longues heures pour « se rattraper ».

Pour éviter de tomber dans le mode du « travail sans fin », il importe d’utiliser votre nouvelle souplesse en identifiant les bases de votre horaire de travail :

  • à quelles heures devez-vous être disponible pour l’entreprise (communications internes ou avec la clientèle)?

  • à quels moments votre journée de travail devrait-elle commencer et finir?

  • êtes-vous prêt à travailler les fins de semaine ou au contraire, préférez-vous les réserver pour la famille?

  • si vous devez vous absenter durant les heures de travail que vous vous êtes fixées, que ce soit pour vous rendre ailleurs ou pour faire une autre activité, calculez le temps que vous y avez consacré et déterminez la façon dont vous réorganiserez votre horaire pour reprendre les heures perdues. 
     

Le temps que nous prenions auparavant pour nous rendre au travail et en revenir servait de coupure nette entre le bureau et la maison. Ce temps doit absolument être remplacé par des activités-coupure. Pas question de commencer à travailler à peine fini de déjeuner… ou pire, avant d’avoir terminé (manger devant son écran en pensant gagner du temps n’est pas une habitude saine). Songez à aller boire votre café en dehors de la maison, à faire une promenade, à lire le journal, à méditer. Ce doit être du temps « pour vous », du temps où vous ne pensez ni au travail ni à vos soucis quotidiens. 

Que ce soit avant, pendant ou après votre période de travail, intégrez du temps pour pratiquer une activité physique. Pour marquer la fin de la journée de travail, sortez dehors si vous le pouvez, prenez une douche ou mettez de la musique. Toutes les mesures que vous prendrez vous permettront de conserver une bonne santé mentale et d'éviter un « burnout » ou syndrome d’épuisement professionnel. 

Le « métro-boulot-dodo » n’a pas besoin d’être limité à « boulot-dodo ». 

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Impact

Le mois dernier, nous avons souligné l’importance de maximiser les avantages du télétravail et d’en compenser les désavantages. Pour cela, nous avons commencé par parler de la suppression des déplacements qui implique de bien gérer son temps. Le fait de demeurer à la maison pour travailler nous amène aujourd’hui à parler de notre alimentation.


Impact du télétravail sur l’alimentation

Avantage :

Désavantage :

Solutions :

libre accès à la nourriture.

danger de surconsommation.

bien planifier les repas et reléguer la malbouffe aux oubliettes.

L’avantage de travailler à partir de son domicile nous offre :

  • le loisir de prendre le temps de bien déjeuner, le repas le plus important de la journée, comme on le sait;

  • une meilleure alimentation le midi. Adieu aux sempiternels sandwichs, aux files d’attente à la cafétéria ou au camion-restaurant; 

  • la possibilité et le temps de préparer des repas à partir de zéro.

Nous devons penser plus que jamais à donner à notre corps la bonne dose d’énergie et de nutriments dont il a besoin, car c’est ainsi que nous pouvons augmenter notre concentration et notre productivité. Bien que nous puissions parfois être portés à prendre des repas sur le pouce, à différents moments de la journée ou à les sauter carrément, il faut comprendre que ceci est nuisible à notre corps. 


Il a en effet été démontré que le fait de prendre des repas à intervalles réguliers favorise un processus optimal de digestion, d'absorption et d'élimination, qui sont toutes très importantes pour notre santé physique et mentale. Par contre, sauter des repas est très pénible pour notre corps et peut entraîner des niveaux de stress plus élevés.

Les habitudes de grignotage deviennent plus faciles à contenter lorsque la distance entre le réfrigérateur ou le garde-manger et son espace de travail est réduite. Grignoter en soi n’est pas mauvais, mais le faire toute la journée et tous les jours peut certainement nuire à nos objectifs de santé. 

Il y a beaucoup de petites choses que l’on peut faire pour limiter nos collations lorsque nous travaillons à domicile. La première façon de réduire le besoin de manger est, bien entendu de couper l’appétit et donc, de boire. Et non, pas des boissons alcoolisées ou même des boissons gazeuses, mais de l’eau, du thé vert ou des tisanes. Chaque soir, remplissez une carafe d’eau et ajoutez-y quelques tranches de citron, de lime ou de gingembre et placez-la au frigo. Vous aurez de l’eau fraîche aromatisée pour la journée. Infusez aussi une pleine théière de thé vert ou de tisane et vous pourrez ainsi alterner vos boissons. 

De même, apprêtez à l’avance des goûters santé, comme des bâtonnets de carottes, de céleri ou de poivrons et une trempette de houmous. Cela vous permettra de grignoter sans remords. 
 

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Pour le dîner, pensez aux soupes-repas! Elles sont réconfortantes, rassasiantes et vous pouvez combiner vos légumes et vos protéines à votre goût. Comme le temps de préparation pour le double ou le triple de la quantité est à peu de choses près le même, économisez du temps sur les repas de la semaine suivante… à condition bien sûr d’avoir de l’espace dans le congélateur. Ou encore, une soupe légère accompagnée d’une salade ou de tortillas roulées, Internet regorge d’idées de combinaisons gagnantes.

 

Enfin, n’oubliez pas de prendre des pauses au cours de votre journée de travail. L’impulsion d’aller se chercher quelque chose à manger n’est souvent qu’un besoin de se changer les idées et de bouger. Posez-vous la question avant de manger : est-ce vraiment ce dont j’ai besoin?

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Le bureau virtuel

Le bureau virtuel

Parmi les désavantages du télétravail, l’absence de collègues arrive régulièrement au premier rang, surtout chez les personnes qui privilégient le travail d’équipe et les contacts humains. Nous sommes des êtres sociaux et le lieu de travail est généralement l’endroit où nous pouvons nous connecter et collaborer avec les autres.

 

C’est ainsi que l’isolement social peut, à long terme, entraîner une perte de motivation et, éventuellement, avoir des conséquences sur la santé mentale. De même, une communication interne insuffisante et le manque de leadership constituent des entraves à la synergie d’une entreprise et celle-ci doit s’occuper d’y remédier sans tarder au risque de perdre une bonne partie de son personnel, à tout le moins son engagement. Comme le dit si bien Diane-Gabrielle Tremblay, spécialiste en gestion des ressources humaines, en économie et en sociologie du travail :

« Pour créer un sentiment d’appartenance à un milieu, à une organisation, la dynamique collaborative et les échanges dans les milieux de travail sont un élément très important. »

C’est vrai que les conversations de tous les jours qui ont lieu au bureau et qui semblent souvent bien anodines servent à créer les liens qui sont autant d’éléments de cohésion d’équipe. Comment donc faire en sorte de transposer ces échanges dans l’espace virtuel?

 

Au mois d’octobre l’an dernier, nous avions énuméré quelques outils de visioconférences ainsi que des conseils pour faciliter ces rencontres en ligne. N’hésitez pas à vous y référer au besoin. Le mois suivant, nous avons mentionné des activités de consolidation de l’esprit d’équipe. Ces activités, aussi utiles qu’elles soient, sont des activités d’appoint, en dehors du cadre habituel de travail. Nous devons trouver des façons de fonctionner à distance en incorporant les habitudes physiques du sur place.

 

Et si on aménageait un espace virtuel pour recréer l’atmosphère du bureau en proposant à son équipe de se brancher en vidéo pour travailler normalement ENSEMBLE? En plus de permettre l’échange de conversations informelles en travaillant, c’est très motivant de voir les autres travailler autour de nous.

 

Il nous est arrivé à quelques reprises, mon garçon et moi, de faire exactement cela : lui étudiant et moi travaillant, ou tous deux cuisinant un repas, connectés par la vidéo. J’avoue trouver ces expériences à la fois stimulantes et réconfortantes.

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Si le fait d’être branchés durant plusieurs heures n’est pas une solution convenable pour notre équipe, on peut créer une « salle de pause virtuelle » et s’y retrouver durant les pauses et les repas, comme on le ferait au bureau. 

Aussi, la façon dont nous décorons notre espace de travail au bureau permet à nos collègues de nous connaître un peu mieux : photos de famille, dessins d’enfant, bibelots, etc. Alors, pourquoi ne pas présenter à ces mêmes collègues notre espace de télétravail, nos objets préférés, notre animal de compagnie…? Il s’agit d’une autre manière de permettre aux membres de l’équipe de se connaître davantage et de créer des liens.

De même qu’une entreprise possède souvent une aire de repos pour ses employés, où ils peuvent se détendre et se changer les idées ainsi que socialiser entre eux, il est possible de créer cet espace à l’aide d’outils comme Slack, WhatsApp ou même Facebook. Un espace privé avec accès réservé aux membres d’une équipe pour échanger de façon conviviale des nouvelles, des photos de vacances, parler des réussites de ses rejetons ou des invitations à des activités sociales. 

Vous avez bien compris : l’idée générale est de reproduire les interactions qui ont lieu dans un bureau physique via des moyens virtuels. C’est par ces rapprochements que l’on augmente la synergie dans les équipes de travail et que l’on diminue l’isolement social. 

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Le bureau virtuel - suite

Le bureau virtuel (suite)

Dans l'article précédent, nous vous avons fourni des façons de recréer l’« ambiance » d’un bureau dont les employés travaillent de leur logis. Mais le terme « bureau virtuel » s’applique principalement à un logiciel dont la fonction est de centraliser les données d’une entreprise en ce qui a trait à l’organisation et aux communications. Ce logiciel offre généralement des outils comme une messagerie, un agenda, un carnet d’adresses… ainsi qu’un espace de stockage. Il peut inclure des espaces d’échanges qui simulent les conversations autour du distributeur d’eau et divers outils facilitant la visioconférence, la gestion des idées, la collaboration de documents, les présentations (tableau blanc interactif), etc.

Un logiciel de bureau virtuel permet donc la collaboration entre des équipes distantes, reproduisant la collaboration en personne dans un espace de bureau physique. En résumé, il reproduit les interactions qui ont lieu dans un bureau physique via des moyens virtuels.

Voici une liste de quelques-uns de ces logiciels qui offrent tous, plus ou moins, les mêmes outils et se décrivent comme des bureaux virtuels permettant aux entreprises une collaboration en temps réel afin d’être plus connectées, sociales et productives. Les différences se trouvent dans le prix et le marché ciblé (des pigistes aux grandes entreprises). Plusieurs offrent un essai gratuit. Les adresses des sites Web de ces compagnies sont codées sous les logos, vous vous y rendez d'un clic!
 

En plus des services numériques, l’infrastructure du bureau virtuel peut inclure divers services physiques offerts à un ou plusieurs emplacements. En partageant cette infrastructure, on obtient une utilisation plus efficace des ressources. 

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La fatigue

La fatigue liée aux visioconférences

Vous avez sûrement vu circuler l’expression « fatigue zoom » sur votre fil de nouvelles. Bien entendu, pour être plus précis, il vaut mieux parler de « fatigue liée aux visioconférences » même si Zoom est l'une des plateformes collaboratives les plus populaires, elle n’est pas la seule et une dizaine d’applications se partagent le marché (voir Les visioconférences, Le Nénuphar, octobre 2020).

Les raisons de cette fatigue sont diverses. En voici quelques-unes, glanées sur le Web :

  • La transmission et l’intégration de l’information dans un environnement artificiel sont très exigeantes pour le cerveau, lequel ne s’est pas encore adapté aux interactions avec les autres par écran interposé.

  • L’absence de plusieurs éléments liés au langage corporel que nous décodons sans effort nous oblige à nous concentrer essentiellement sur le discours, et, sur le plan cognitif, c’est lassant de devoir interpréter chaque mot.

  • La caméra étant surtout dirigée sur le visage, nous sommes attirés par les yeux. Dans la « vraie vie », on n’a pas l’habitude de fixer quelqu’un longtemps, car cela est trop exigeant sur le plan de l’attention. En visioconférence, on se sent obligé de maintenir notre regard sur les yeux de l’autre par crainte d’avoir l’air désintéressé. C’est pire lors de réunions de groupe.

  • L’immobilité dans laquelle nous nous trouvons pour garder notre visage à l’écran devient vite inconfortable. Les muscles de notre cou et de notre dos deviennent tendus et on en arrive parfois à oublier de respirer.

  • Les arrière-plans sont bien utiles pour cacher notre environnement personnel, mais finissent par nous distraire, surtout lorsqu’il s’agit d’arrière-plans en mouvement. De plus, toutes ces formes et couleurs différentes fatiguent notre cerveau.

  • Il n’est pas naturel de se voir tout le temps, que ce soit dans un petit carré au coin de l’écran ou intégré avec les vidéos des autres. On ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à sa propre image, ce qui peut être une cause de distraction. En plus, des recherches laissent comprendre qu'une auto-évaluation constante conduit à des émotions négatives.

 

  • Bien que l’on recommande aux personnes présentes de fermer leur micro lorsque quelqu’un d’autre parle, ce manque de bruit, ainsi que l’absence de rétroaction, peut devenir stressant lorsque l’on prend la parole devant plusieurs participants. On peut avoir l’impression de parler dans le vide.

  • Lorsque nous sommes en réunion, le reste de notre monde ne s’arrête pas et, parce que nous sommes devant notre ordinateur, nous pouvons être bombardés de courriels, de messages et d'avis de tout genre. Le besoin de demeurer attentif malgré tout sur la réunion est fatigant.
     

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Source : Microsoft

Donc en attendant que le cerveau humain s’adapte, comme il le fera sûrement d’ici une centaine d’années, et que cette forme de communication nous devienne naturelle, il faut trouver des solutions pratiques.

 

Sahar Yousef, un neuroscientifique cognitif qui dirige le laboratoire Becoming Superhuman à l'UC Berkeley dit ceci : « Les réunions vidéo sont plus éprouvantes pour le cerveau que leur équivalent en personne. Dans une étude récente de Microsoft, une fatigue mentale excessive commence à s’installer après 30 minutes de réunion et un stress excessif après deux heures de visioconférences. »

 

Il y a donc plusieurs solutions logiques qui permettent de diminuer la fatigue et le stress des visioconférences. En voici quelques-unes :

 

  • Considérer le but réel de la réunion. Toujours se poser la question « Est-il nécessaire de faire une réunion sur ce sujet? » S’assurer d’utiliser la bonne plateforme pour obtenir le meilleur résultat.

 

  • Raccourcir les réunions. Une rencontre de 60 minutes peut durer 55 minutes et une rencontre de 30 minutes peut être écourtée à 25 minutes. Cela nous permettra de travailler dans le but d'être plus efficaces en moins de temps.

 

  • Fermer toutes les applications de son ordinateur, autre que celles nécessaires à la conférence.

 

  • Ne pas hésiter à fermer sa caméra de temps en temps, cela ne nous empêchera pas d’être attentifs à la conversation, bien au contraire. Sans les stimuli visuels, il est souvent plus facile de se concentrer.

 

  • Imiter la PDG de Citigroup, Jane Fraser, qui a fait du vendredi, une journée sans appels vidéo internes, allant même jusqu’à les interdire.

 

En résumé, moins il y aura de visioconférences, moins il y aura de fatigue liée aux visioconférences, n’est-ce pas?

 

RÉFÉRENCES :

Pourquoi les réunions vidéos sont-elles si épuisantes? L’actualité, 5 août 2020

Simply Replicating the In-Office Experience Remotely Doesn't Work, Inc.com

10 Tips To Help With Work-From-Home Burnout, Forbes.com

Working from home: The 12 new rules for getting it right, ZDNet.com

-  Zoom CFO explains how the company’s employees avoid work-from-home fatigue,CNBC.com

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Les femmes et les enfants

Les femmes et les enfants d’abord

La situation du télétravail en contexte de pandémie perdure et après plus d’un an, on commence à mieux en connaître les effets à long terme. Les données et les études s’accumulent sur les conséquences du télétravail sur le travailleur dans les domaines professionnel, familial et social. Les conclusions de ces études permettent de réajuster le tir et d’améliorer les conditions dans lesquelles nous œuvrons à titre de travailleurs productifs.

 

Bien sûr, le télétravail n’est pas né avec l’arrivée de la COVID-19 puisqu’il existe depuis les années 70. Toutefois, bien que son concept ait beaucoup évolué depuis, il a été imposé de façon plutôt soudaine à un grand nombre de travailleurs qui occupaient un emploi pouvant être exercé à domicile.

 

Parmi les constatations les plus flagrantes, il y a le désavantage distinct des femmes par rapport à leurs collègues masculins. Celles-ci ont généralement une responsabilité plus élevée concernant la garde des enfants que les hommes et, pour cela, finissent par payer le prix sur le plan de l'avancement professionnel.

 

Il semblerait aussi, selon une enquête de Catalyst, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour accélérer l’accès des femmes à des postes de direction, que 45 % des femmes chefs d’entreprise trouvent plus difficile de s’exprimer lors de réunions virtuelles et qu'une femme sur cinq dit se sentir ignorée ou négligée par ses collègues pendant les appels vidéo.

 

Nous devons donc voir à ce que la tendance du travail à domicile ne nuise pas aux carrières des femmes.

 

Dans un environnement éloigné, si un employé passe à l’arrière-plan, cela peut amener les autres à présumer qu’il ne travaille pas très fort. Pour résoudre le problème, on suggère que les pairs et les superviseurs vérifient auprès de l'employé dès que quelque chose ne va pas. On peut demander : « Hé, je suis curieux, j'ai remarqué que vous n'avez pas participé aux dernières réunions, et je me demande s'il se passe quelque chose? » N'oubliez pas que votre collègue pourrait faire face à des défis personnels en raison de la pandémie et que vous pourrez peut-être lui offrir un soutien d'un point de vue professionnel.

 

Par exemple, lorsque les écoles et les garderies sont fermées ou acceptent moins d’enfants, plusieurs femmes doivent rester à la maison pour, entre autres, assister aux cours en visiophonie. Les employeurs doivent accommoder cela et licencier un tel employé pour avoir refusé de travailler est une violation des droits de la personne ainsi qu'un congédiement injustifié.

 

Ces femmes, qui assument une responsabilité parfois démesurée concernant la garde des enfants en plus de leur travail, ont une relation plus difficile avec le travail à domicile. Elles sont beaucoup plus susceptibles d’éprouver un épuisement professionnel que les hommes et quittent de plus en plus le marché du travail.

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Pour pallier cela, il faut avoir un plan concret fondé sur la production et qui implique la rééducation des gestionnaires ainsi qu’un changement en profondeur dans de nombreuses cultures d'entreprise. Un projet à première vue ambitieux et difficile à réaliser, mais il faut profiter de cette pandémie pour apprendre à améliorer nos pratiques de travail. Il est temps de s’y mettre!

Bien sûr, bon nombre de ces problèmes devraient s’atténuer une fois que la pandémie sera terminée et que d'autres aspects de la vie et de la garde des enfants reviendront à la normale.

RÉFÉRENCES :

What happens when toxic office behavior moves online while working from home, CNBC

-  Working from home ‘damaging Britain's creative potential and economic wellbeing’, The Guardian

We must make sure that the work-from-home trend does not sideline women’s careers, The Globe and Mail

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Consolider

Consolider notre culture d’entreprise

Nous avons mentionné à quelques reprises le danger d’une perte de motivation lorsqu’on se trouve en situation de télétravail. Mais quand on se penche sur les causes de cette démotivation, on se rend compte qu’elles sont très semblables à celles que l’on retrouve dans un environnement de bureau. Une personne qui ne se sent pas valorisée dans son travail ne sera pas plus motivée au bureau qu’en mode télétravail. Une personne qui n’a pas l’appui de ses pairs et de ses supérieurs ne peut contribuer à l’entreprise à sa pleine valeur, avec toutes ses énergies… où qu’elle soit.

Pire, le manque d’appui et de reconnaissance peut avoir des conséquences néfastes jusqu’à mener à des problèmes de santé mentale. Et ceci, bien entendu, conduit à la baisse de productivité, à l’absentéisme et finalement à une augmentation du taux de roulement du personnel, sans compter l’impact négatif sur la famille et l’environnement des employés.

Ce que j’aimerais souligner ici, c’est qu’être plongé en mode télétravail ne va pas nécessairement créer de nouveaux problèmes, mais peut exacerber des problématiques existantes dans une culture d’entreprise où l’opinion et le bien-être de l’employé sont peu considérés. 

Une entreprise qui plaçait déjà sa confiance dans ses employés a continué de le faire lorsque les employés ont dû quitter le giron du bureau, et ce climat de confiance permet d’offrir des modèles de fonctionnement qui facilitent la nouvelle réalité du travail à partir de son foyer. Ainsi, allouer à ses employés des conditions de travail souple, comme un horaire flexible, pour être en mesure d’accompagner les enfants qui se retrouvent à suivre leurs cours de la maison. Une autre façon de soutenir la santé mentale de ses employés est de les encourager à prendre des jours des congés pour s’accorder régulièrement le temps de respirer. 

À plus long terme, nous devons voir à instaurer une culture d’appartenance et d’inclusion qui survit à l’éloignement du bureau. Et si nous trouvons difficile de conserver une bonne dynamique de relations avec les employés existants, que ferons-nous lorsqu’il s’agira d’intégrer et d’encadrer de nouveaux employés si nous n’avons pas établi un solide climat de confiance incitant à la collaboration entre les employés et les gestionnaires?

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Il existe plusieurs moyens, autres que l’heure du 5 à 7, maintenant hors de portée, pour renforcer le sentiment de communauté dans une entreprise. Nous avons l’occasion de sortir des sentiers battus et d’explorer des activités créatives susceptibles de favoriser des liens plus profonds au sein d'une organisation. On doit mettre en place toutes les façons à notre disposition pour favoriser les échanges entre les individus. À l’aide d’un des nombreux outils de forum à notre disposition, on peut créer une boîte à suggestions virtuelle et encourager les membres de l’organisme ou de la compagnie à faire travailler leurs méninges afin d’atteindre un but commun. Il y a bien les clubs de lecture, les jeux virtuels, les courses au trésor, mais aussi des activités physiques dirigées comme le yoga et le conditionnement physique qui ont l’avantage supplémentaire de réduire le stress et de contribuer à notre santé mentale et physique.

Travaillons donc de concert à consolider notre culture d’entreprise en cultivant un sentiment d’appartenance qui survivra à cette pandémie et aux prochaines.

Sortir du bain

Sortir du bain?

Le National Bureau of Economic Research a effectué une enquête portant sur plus de 30 000 Américains dans le but de déterminer si le travail à domicile allait persister et pourquoi. Les données contenues dans un document de travail publié en avril 2021 indiquent que 20 % du temps total de travail sera dorénavant effectué de la maison, ce qui correspond à une augmentation de 15 % puisqu’il était de 5 % avant la pandémie. On a identifié les cinq plus grandes raisons de ce virage, qu’on travaille maintenant à étayer :

  • expérience du télétravail meilleure que prévu; 

  • nouveaux investissements dans le capital physique et humain pour faciliter le télétravail; 

  • importante réduction de la stigmatisation associée au télétravail; 

  • inquiétudes persistantes concernant les foules et les risques de contagion;

  • poussée pandémique des innovations technologiques qui soutiennent le télétravail. 

Continuer à travailler de la maison ou retourner au bureau, c’est la question que plusieurs se posent. Nous ressortirons bientôt de cette pandémie qui nous a apporté de nouvelles habitudes de travail et beaucoup de ceux et celles qui ont eu la chance de poursuivre leurs activités professionnelles de la maison… veulent y rester. 

Beaucoup de questions

  • À quoi devrions-nous nous attendre après la fin de la pandémie? 

  • Est-ce que les employés travaillent mieux de chez eux ou non?

  • De plus en plus de gens sont vaccinés, et la question est : quand et comment devrions-nous rapatrier les employés dans les bureaux? 

  • Et pour ceux qui travaillent de leur foyer depuis un an et demi, est-ce que ça vaut la peine de se sentir moins seul et de restaurer les limites entre le travail et la vie familiale aux dépens de la flexibilité? 

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Photo de Guy Pilote, auteur de la chronique Un oiseau dans ma cour

Le futur du télétravail

Voyons quelques résultats de sondages réalisés au Canada. Environ 40 % des travailleurs canadiens ont des emplois qui peuvent être effectués à domicile (ou ailleurs) en tout ou en partie. Une grande majorité d’organismes (environ 80 %) sont en faveur de l’adoption d’un modèle hybride, c’est-à-dire une répartition du temps entre le domicile et le bureau. Quelques-uns se sont déclarés publiquement « numériques » et vont fonctionner essentiellement de la maison et un petit nombre ont dit retourner au modèle « pré-pandémie ». Il s’agit d’entreprises de 20, 50, 200 employés et cela représente une grande proportion d’employeurs.

Du côté des employés, les chiffres en ce moment sont 20-60-20, c’est-à-dire que 20 % veulent continuer à travailler à distance, 60 % prônent le modèle hybride et 20 % veulent retourner au bureau. Ce qui surprend lorsque l’on examine les données, c’est que ce sont les jeunes employés qui souhaitent revenir au bureau. C’est en bonne partie parce que c’est là où se déroule une bonne partie de leur vie sociale et où leur carrière peut se développer au contact des employés qui ont plus d’ancienneté. 

Chez les employeurs, il s’agit de conserver et de développer la culture de l’entreprise ainsi que le sentiment d’appartenance, éléments cruciaux du succès de l’organisme. De plus, on le sait, c’est lorsque nous sommes regroupés que la créativité est au mieux de sa forme et que jaillissent les idées.

Maintenant, vu tous les avantages du télétravail dont plusieurs ont été énumérés dans les numéros précédents, comment inciter les employés à revenir dans les locaux de l’entreprise? Les mots clés sont : flexibilité et choix. Les employeurs devront être flexibles et offrir des choix à leurs employés, des choix quand même bien définis. Il ne s’agit pas ici de se lever le matin et de décider « Hum! Aujourd’hui, je n’ai pas le goût d’aller au bureau, je vais travailler de la maison. » Quoique… c’est une idée qui ne manque pas de mérite.

Et puis, n’écartons pas le danger pour un employé qui travaille de la maison alors que ses collègues sont au bureau, de perdre des occasions d’avancement dans cette situation de « loin des yeux loin du cœur ». 

Lorsque nous avons commencé cette chronique, il y a un an, plusieurs avaient été soudainement « plongés dans le bain ». Nous avons beaucoup appris ensemble et nous avons encore beaucoup à apprendre, mais nous devons maintenant nous pencher sur les façons dont nous pourrons intégrer cette nouvelle « normalité ». Deux pistes de départ : mettre l’emphase sur la mise en place de l’horaire flexible et développer des techniques d’évaluation du rendement mieux adaptées à la réalité. Cela nous permettra de sortir du bain… tout en gardant un pied dans l’eau!

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Je ne veux pas que tu retournes au bureau!

À NOTER : Cette chronique a été publiée du mois d'août 2020 au mois de juillet 2021. Plusieurs des liens qui s'y trouvent risquent d'être périmés au moment où vous lisez ceci, surtout en ce qui a trait aux logiciels en vigueur à l'époque.

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