Club Toastmasters Francs-Parleurs
ENTREVUE AVEC ÉVELINE BÉRIAULT, vice-présidente à l'éducation
Apprendre à s’exprimer en public
Mes parents qui ont élevé leur famille à Sainte-Anne, au Manitoba, désiraient une meilleure éducation pour leurs enfants que celle qu’ils avaient eux-mêmes reçue. Ils voulaient offrir à leur progéniture une bonne qualité de vie et l’accès à de bons emplois. Pour cela, ils ont commencé des Clubs 4-H à Sainte-Anne (club de jardinage, club de couture, club de patates). J’ai donc fait partie de ces clubs où l’on faisait des discours et préparait des démonstrations sur divers sujets, et ma mère nous encourageait non seulement à participer, mais à assumer des responsabilités dans le club (président, secrétaire, trésorier, etc.).
Toastmasters International
Lorsque la compagnie pour laquelle je travaillais à une certaine époque a formé un club de Toastmasters, j’ai appris qu’on y faisait des discours et que l’art oratoire y était important. J’ai commencé à assister à des rencontres et j’ai fini par y adhérer en 1991.
Toastmasters International est une organisation éducative à but non lucratif qui enseigne les compétences d’art oratoire et de leadership à travers un réseau mondial de clubs. Basée à Englewood, au Colorado, l'organisation compte plus de 300 000 membres dans plus de 15 800 clubs dans 149 pays. Depuis 1924, Toastmasters International a aidé des personnes de divers horizons à devenir des orateurs, des communicateurs et des leaders plus assurés.
– tiré du site Web de Toastmasters
Frank's Parlor
Puis, j’ai commencé à entendre parler d’un club Toastmasters bilingue à Winnipeg, nommé « Frank’s Parlor ». J’étais intriguée. Curieuse de savoir quelle sorte de club pouvait bien être ce « Frank’s Parlor », je me suis renseignée. J’ai bien ri quand j’ai compris que le nom de cet unique club bilingue anglais-français, le seul club de la province où il y avait du français, était en fait « Francs-Parleurs ».
C’est ainsi que j’ai commencé. J’ai trouvé où avaient lieu les rencontres, au centre culturel franco-manitobain à 17 h 30, le mercredi soir. La journée où j’ai payé ma cotisation aux Francs-Parleurs, en 1994, la trésorière a annoncé qu’elle ne pouvait plus continuer son mandat et m’a proposé de la remplacer. Et c’est ainsi que je suis devenue membre et 10 minutes plus tard, dirigeante du club à titre de trésorière.
Aujourd’hui, j’assiste aux rencontres du district et je me mêle aux autres clubs, et personne n’ose plus appeler notre club « Frank’s Parlor », les gens savent dire « Francs-Parleurs » et savent aussi dire « Bériault ».
Les avantages
Peu après mon premier poste au gouvernement fédéral, un poste intérimaire, j’ai passé les examens et obtenu la désignation bilingue qui s’accompagnait d’un petit bonus et me permettait de parler avec des gens du Québec et de l’Ontario au sujet d’Agriculture Canada.
Mon attitude en participant aux rencontres des Toastmasters est poussée par un désir de vouloir constamment m’améliorer, et ce, dans les deux langues officielles du Canada.
Jusqu’à présent, plusieurs de nos membres sont des anglophones qui désirent améliorer leur français. Parfois ce sont des gens qui sont récemment établis au Manitoba et ne connaissent pas de francophones ou encore, des gens qui ont appris le français à l'école et cherchent des occasions de le pratiquer. D'autres sont comme moi, des francophones qui travaillent en anglais et tiennent à garder leur langue maternelle.
Dans tous les cas, c'est un excellent moyen d’améliorer ses talents de communicateur/communicatrice et de parfaire sa maîtrise de l'anglais et du français.
TÉMOIGNAGES
Ça te conditionne que tu ne vas pas en mourir si tu te lèves pour parler devant un groupe.
- Janine Tougas
Quelle aubaine de pouvoir travailler mon anglais tout en continuant à pratiquer mon français!
- Nicolas Joffroy
J'étais très timide! J'avais peur de parler en public. Le club Francs-Parleurs m'a changé.
- Lucien Loh
Ce club bilingue a été une excellente occasion d'améliorer mon français de base et de perfectionner mes compétences en communication en anglais.
- Rob Duncan
lorsque j’allais voir ma mère à la Villa Youville, j’avais de la difficulté à m’exprimer en français.
- Éveline Bériault
QUELQUES RENSEIGNEMENTS
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La charte du club Francs-Parleurs a été signée en décembre 1989. À cette époque, le club comptait les membres suivants : Anita Prescott, Monique Mulaire, Guy Jourdain, Janine Tougas, Denis Marcoux, Denis Hamel, Jack Gillespie, Hélène Bulger, Raymond Lafond et plusieurs autres parmi lesquels se trouvent les membres fondateurs.¹
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Afin d’identifier les clubs, Toastmasters International assigne un numéro à chaque club. Celui du Club Toastmasters Francs-Parleurs est 3366.
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Une réunion selon les règles de Toastmasters International, comprend :
- des improvisations,
- un discours préparé,
- des évaluations,
- un chronométrage pour s’assurer de respecter le temps.
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Les coordonnées du Club Toastmasters Francs-Parleurs :
- site Web : https://3366.toastmastersclubs.org/
- page Facebook : https://www.facebook.com/FrancsParleurs
- courriel : contact-3366@toastmastersclubs.org
Autres liens
- Entrevue à Radio-Canada avec Martine Bordeleau, le 8 janvier 2018
- Améliorer son art oratoire avec le club des Francs-Parleurs, Le 6 à 9, Radio-Canada, le 30 décembre 2021
¹ En raison de la pandémie, nous n’avons pas accès aux archives. La liste exhaustive des membres fondateurs sera complétée plus tard.