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Le Conseil jeunesse provincial

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ENTREVUE AVEC DERREK BENTLEY, directeur général

Ce qui m’a amené à la tête du CJP

À la fin de mes études secondaires, je désirais faire partie du CA. Puis j’ai reçu une offre d’emploi en 2011-2012 et j’ai choisi de commencer au CJP à titre d’employé. Par la suite, j’ai été président, je me suis impliqué au CA, bref, ça fait maintenant 10 ans que je contribue à divers niveaux.

Mais avant ça, le CJP fut ma porte d'entrée dans la francophonie. Si ce n'était pas du CJP, je n'aurais peut-être pas su que la francophonie existait en dehors de l’école.

Francophone ou francophile?
 

Je me définis comme francophone parce qu’à mon avis, si quelqu’un parle français et participe aux activités de la francophonie, on n’a pas besoin de lui mettre une étiquette, de faire une distinction. Le français n’est pas ma langue maternelle et à la maison, on parlait anglais, mais je suis quand même allé dans une école de la DSFM pour faire mes études secondaires. C’est grâce aux activités du CJP que j'ai pu rencontrer d'autres gens comme moi qui parlaient le français au Manitoba, oui, mais aussi partout au Canada, puis même ailleurs dans le monde.

La programmation
 

Les activités du CJP sont principalement des occasions de rassemblement, regrouper les jeunes et regrouper les organismes qui offrent des services aux jeunes. Il y a des projets qui reviennent d’année en année, depuis le début, comme le grand rassemblement à l'automne qui change de nom au fil des ans : Shows sont nous (1985), Foule Faire (1989), Francotonne (1994), L'affaire Farouche (1998), RIFRAF (2003), La Furie (2006), l’Élan (2011), Foule RAFfaire (2015), Gaillardise à la Brise (2016), Aléa (2019). 

Il y a aussi d’autres projets que l'on appelle les PIC, les projets d'identité culturelle. Ces projets là sont beaucoup plus petits, mais les sujets changent chaque année. On a la chance d'avoir du financement pour ce genre de projets et c’est le CA qui prend la décision finale quant au choix des thématiques. Ce sont tout de même des rassemblements, mais plus petits, disons de l’ordre de 10 à 15 jeunes. C’est dans le cadre d’un tel projet que Gabriel Tougas a produit la vidéo Cela était notre message qui porte sur des enjeux identitaires toujours d’actualité.

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Ce que j’aime le plus de mon travail
 

Le CJP m'a beaucoup apporté lorsque j’étais plus jeune et a contribué à mon épanouissement en tant qu’individu. Dans ma situation actuelle, je me considère chanceux d’être en mesure de contribuer à transmettre la même chose à d’autres jeunes. Je pense que ça prend des gens dans chaque génération qui disent : « Je veux être une des personnes qui redonnent ça, qui continuent cette vague-là. » Je suis en train de faire un travail qui a un impact direct sur la jeunesse et sur la francophonie manitobaine et je dirais même canadienne. Je veux continuer d'inspirer cette prochaine génération de jeunes et les encourager à participer activement à la francophonie.

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ENTREVUE AVEC ÉMILIE MORIER-ROY, présidente du CA du CJP

Ce qui m’a amené à la tête du CA du CJP

J’ai participé aux activités du CJP dès que j’ai eu l’âge de faire partie de sa clientèle, donc depuis mes 14 ans. Lorsque je suis arrivée à l’université, je me suis sentie un peu hors circuit et moins au courant des activités du CJP, n’ayant plus l'école pour promouvoir ses activités. En même temps, je me retrouvais un peu déconnectée de ma communauté francophone. J’avais entendu dire que de faire partir d’un CA était une bonne occasion d’acquérir de nouvelles compétences et que justement, celui du CJP était particulièrement formateur. J’ai donc décidé de m’y présenter et après environ cinq ans à titre de membre du CA, j’ai appris beaucoup et je me sens maintenant suffisamment outillée pour faire partie d’autres conseils d’administration. J’ai été élue à la présidence du CA du CJP en septembre 2021.

Les nouveaux projets

C’est au moment des demandes annuelles de subvention que l’on parle des projets d'identité culturelle. Ces projets, au nombre de trois par année, s’ajoutent aux événements périodiques comme le Grand rassemblement à l’automne et le Petit Canada, en lien avec le Festival du voyageur. Ils sont planifiés généralement un an ou plus à l’avance et sont basés sur les réussites passées, la demande actuelle des jeunes et ce que nous avons identifié comme besoins à combler. Nous visons, par ces projets, à rejoindre tous les jeunes d’expression française et pour cela nous tendons à diversifier les domaines d’action de ces projets : culinaire, couture, survie en nature, jeux vidéo, etc.

Ma vision pour l’avenir

Je voudrais que le CJP soit connu de tous les jeunes afin qu’ils puissent participer activement à leur francophonie. De plus, avec des fonds supplémentaires, nous pourrions appuyer financièrement les jeunes et leur procurer les ressources nécessaires pour leur permettre de mettre en place des initiatives qui ont une influence positive sur leurs collectivités.

UN PEU D'HISTOIRE

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Le 19 janvier 1978, la Commission Pépin-Robarts sur l’unité canadienne arrive à Winnipeg. Il s’agit d’une des commissions qui cherchent des modalités d’entente entre les Canadien·nes, et dont le premier ministre Pierre-Elliot Trudeau a le secret et… l’obligation. En effet, le Québec a des velléités d’indépendance et a élu, deux ans plus tôt, le premier gouvernement séparatiste du Canada. La Commission est attendue de pied ferme par le Conseil Jeunesse Provincial du Manitoba, tout nouvellement sevré de la Société franco-manitobaine. Son président, Richard Chartier, arrive dans la salle d’audience avec une… brouette étiquetée « Manitoba français! » et qui contient 26 rapports précédents au sujet de l’unité canadienne. « Tout a été dit, il est temps de passer à l’action! »

Le CJP va être accusé de « bouffonnerie » par un universitaire francophone de la Saskatchewan et Chartier répondra au nom des « suicidés vivants », affirmant préférer l’action, toute spectaculaire qu’elle soit, à la soumission au Québec qui veut se séparer de la francophonie hors Québec.

 

Il s’agissait là d’une des actions phares du CJP qui, malgré son jeune âge, avait déjà à son actif l’appui inconditionnel de Georges Forest. Là aussi, les jeunes avaient compris les enjeux nationaux mis en cause. Une autre preuve de la sagesse de la jeunesse! – Jacqueline Blay

TÉMOIGNAGES 

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Le CJP est l'organisme qui m'a servi de porte d’entrée dans la francophonie [...]

- Derrek Bentley

On s'garoche à Batoche, en juin 1979, [...] fut une fin de semaine incroyable!

- Michelle Smith

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Pour moi, le CJP représente le cœur de la jeunesse d’expression française au Manitoba. 

- Elizabeth Labbé

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • 1973 : Fondation du Conseil jeunesse provincial (CJP), l'organisme provincial des jeunes francophones du Manitoba¹

  • 1978 : Le CJP s'émancipe de la SFM et s'installe dans ses propres bureaux.²

  • 2008 : Création des Projets d'identité culturelle (PIC)

  • Les coordonnées du CJP:

       - site Web : https://cjpmb.ca/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/cjpmanitoba

       - courriel : direction@cjpmb.ca

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